Pourquoi vous êtes vous intéressés aux pieds nus ?

Ben oui, je suis curieuse et en même temps ça pourra nous permettre de savoir comment on peut mieux arriver à communiquer efficacement sur les pieds nus pour faire le plus d'adeptes possibles pour le bien de nos chevaux !

En premier lieu, j'ai été refroidie par le coût de ferrage de mes chevaux. Que je n'utilisais pas assez souvent, surtout que passé un temps, beaucoup de monde venait monter mes chevaux, alors celà valait le coup, mais là, ils avaient une ferrure qui servait pour 2 sorties en 3 mois...
Et quand ils étaient ferrés, ils n'arrêtaient pas de perdre leurs fers : bonjour la barre de coupe (pour le foin) ou le broyeur !
Et je ne savais pas quoi faire parecque un des chevaux montés (Ourasi) était très sensible des pieds. Non ferré, on ne pouvait pas le sortir, et ferré, c'était mieux, mais il évitait les galets quand même. Et je ne voyais pas comment faire pour qu'il ne soit pas boiteux à l'extérieur.
Je pensais qu'il y avait des chevaux qui pouvaient être montés sans fers (j'ai une ponette qui a 17 ans et n'a été ferrée que 2 ou 3 fois dans sa vie).

Depuis toujours, comme je suis éleveuse, je pare comme je peux mes chevaux qui ont des problèmes de seimes, ou autres. Et je garde mes chevaux non montés non ferrés. Je fais des économies en touchant à tout. Mais le pieds-nu, ce n'est pas qu'une question d'économie. Quelqu'un qui n'intervient pas sur le pieds de son cheval lui-même paiera autant en faisant ferrer qu'en faisant parer.

Un jour, en surfant sur Internet, j'ai trouvé des infos sur le pied nu. J'en ai parlé à mon maréchal et ami. Et lui ai demandé son avis. Je ne savais pas trop quelle foi donner à des infos prises sur un site.
Vous imaginez qu'il n'a pas bien pris mes questions. Je l'ai un peu charié et on en est resté là. Il m'avait dit que ça ne marchait éventuellement que sur des chevaux ne tournant que sur du sable.

J'ai laissé un peu tombé. Et puis petit à petit, je me posais des question de plus en plus souvent car l'état des sabots de mes chevaux se dégradaient. Il étaient secs et craquelés. Le cheval d'un amie (Marie et Prospère) était à ma ferme. Et lui, c'était pire. Il se déferrait sans arrêt. Ses sabots étaient vraiment mauvais, dixit le maréchal. Il était pourtant ferré toutes les 6 semaines. Mais les trous de l'ancienne ferrure faisaient des craquements dans la corne et les nouveaux trous aussi...

Cette Marie est partie en été 2006 en vacances en Camargue chez sa soeur. [Je raconte sa vie, mais elle est inscrite sur le forum, mais ne poste pas par manque de temps !] Cette soeur avait passé son propre cheval au pieds-nus. Et elle a donc suggéré à Marie d'essayer. Cette dernière n'avait rien à perdre. Donc elle a déferré les postérieurs je crois, puis les antérieurs (ou le contraire). En cela a marché.

Entre temps, j'avais déferré mes chevaux car personne ne venait monter à la ferme et je m'étais cassé les coccyx et sacrum... Et j'avais fait un petit parage (de pré ?, physiologique ?, je ne connaissais par encore les nuances).
Quand Prospère est revenu avec ses sabots tous neufs (en 2 mois !) je me suis vraiment intéressée. J'ai fait quelques recherches internet, me suis inscrite sur le site d'Anouk et... j'ai rencontré Lionel et ses idées de rassemblement.

Maintenant, je ne sais pas trop quoi faire, car je suis convaincue qu'il n'y a pas qu'un seule méthode. Que les sabots de mes camargues chez moi ne doivent pas avoir la même forme que celle des mustangs des plaines arides. Ou qu'une Camargue en ardèche...
Alors je regarde, j'échange, je teste. J'ai de la chance d'avoir suffisemment de cobaye à la maison.

Un truc qui me confirme vraiment dans la voie du pied-nu, c'est que mon cheval qui était sensible des pieds est moins sensible depuis qu'il est pieds-nus !

Et puis, c'est tellement dans la continuité de mon état d'esprit vis à vis de l'élevage et de ma philosophie, que je ne sais même pas pourquoi je n'y avais pas pensé avant.

bon moi je n'ai pas de mérite, j'ai toujours connu que ça ! et ça fait plus de 25 ans déjà (euh, j'aurai p.e. pas du calculer, là !) Ma croissance équestre c'est faite chez une amie de la famille qui avait un petit élevage de poneys Dartmoors et poney-club... tout ce petit monde vivait en extérieur à l'année, l'étalon avec ses juments, et le reste en troupeau de hongres et juments. Pas de fers bien sûr, sauf qd le fils faisait des concours d'attelage. C'était dans l'Oise donc sur des terrains plutôt meubles, les poneys étaient parés régulièrement, et l'air de rien ont souvent participé à des concours (complet) pieds nus, inclus les championnats de France ! (et là même dans le monde des poneys, on passait pour des extra-terrestres !!)
Ensuite, les Haflingers dans la Drôme, un troupeau qui travaillait en tourisme équestre (depuis 1980) et dont les 2 premières générations se sont éteintes sans jamais avoir été férrées !! Discours de la créatrice du lieu dit "les chevaux libres" : les Haflingers ont de bons pieds et peuvent travailler sans fers, une des raisons pour laquelle elle avait choisi cette race (polyvalence et rusticité / très économiques à entretenir).
Maintenant je me suis rendue compte que ça pouvait fonctionner aussi avec toute sorte de chevaux même les 'pas gâtés par la nature' ! Et aussi sur les terrains les plus abrasifs (sols granitiques, chemins escarpés et caillouteux ici à Ajoux...)
Je me suis interressée au mouvement pieds nus parce que c'est bon de se sentir moins seule, et que je n'avais que mon expérience, pas vraiment analysée et réfléchie... et conscience que j'ai encore beaucoup à apprendre pour améliorer tout ça !!

aller, à mon tour, alors....
j'en ai déjà parlé sur mon blog, mais je vais faire un peu différent...
avant, les ânes et Loupy, je travaillais avec des traits, en débardage, et en labours... tradition oblige, ils étaient férés, et moi, je ne me posais pas trop de question, allant même à encourager mon marechal dans ses procedures, et l'encourageant à intervenir au mini toute les 6 semaines... sauf que generalement, au bout de 4, c'est moi qui me retrouvait avec un fer planté dans ma chaussure.... c'est inouï la puissance qu'un trait peut envoyer sur un chantier, et il n'est par rare de voir jaillir des gerbes d'étincelles de dessous ses pieds....
Et puis, j'ai commencé à vouloir utiliser mes ânes, qui étaient pieds nus, par tradition, au travail sur la ferme. Et là, j'ai découvert les ânes, leur puissance, leur hargne et determination, et j'ai découvert ce qu'était un équin propulseur...
Car en traction animal, le cheval avale avec les antérieurs, et l'âne propulse de ses postérieurs.
Les mois passaient, les années ensuite, et mon marechal de l'époque n'avait jamais rien à retoucher sur ces petits sabots.... au fil des saisons, des travaux, je voyais la forme et la dureté du sabot évoluer, mais jamais on n'avait à intervenir...
Plusieurs années aprés, mon ardennaise revendu cause surpuissance pour mes terrasses, les ânes ont finis par la remplacer sur tout les chantiers.... c'était des ânes gris, bien typés provence, craux, corse, et savoie.... au milieu, un cotentin.... et j'ai acheté un pyrennée.... et là, ce fut la catastrophe.... sur ce dernier impossible d'obtenir des beaux sabots, ca partait tout en pince, les talons couchés, et une corne à la croissance irréguliére, la paroi plein de cernes de croissance.... j'ai fini aprés avoir essayé des 10aine de trucs, par revendre cet âne en concluant que ca corne n'était pas adapté à mes sols.... premiers déclics...
Et puis loupy est arrivée, parrée pour le pré.... en plus, elle avait de gros problémes de bassin... j'avais entendu parlé du pied nu, et dans un moment de desespoir, j'ai farfouillé sur le net à la recherche de rien en fait..... je baladais sur la toile....
Et un site montrait des pieds nus.... oh, on dirait les sabots des ânes !!!! zut, c'est pas en francais !!!! cherchons la même chose en francais.... et voilà, les arguments m'ont un peu mis KO, je me suis dit encore un truc à la mode, où tout est beau et gentil, qui dit on est les meilleurs et le reste de la merde.
Et pourtant, en voyant Loupy, et grace à un ou deux trucs perso (mais que certaines connaissent .... ), j'ai compris que ca allait dans le sens de ce qu'il fallait faire, pour elle en tout cas.... et ca, quand on l'a en soit, on le fait sans douter, on y va, on y croit.
J'ai rencontré Anouk, j'ai rencontré Patrice, et j'ai été voir des dizaines de chevaux dans les prés, au bord des routes.... et j'ai fait un truc que vous allez pas me croire.... j'ai réflechis ....
le reste est sans importance, c'est le résultat qui compte... rendez vous le 04 mars.

A Iad maintenant!

Je l'ai acheté à 4 ans, ferré pour le débourrage. Du coup, je l'ai gardé ferré.
Mon maréchal, un autodidacte de la campagne, parait très court avant ferrage et ça fonctionnait. Puis, comme Iad prenait trop d'embonpoint au pré, je l'ai mis en club, où il a bénéficié d'un grand paddock avec cabane toute l'année. Et j'ai pris l'excellent maréchal du club.

J'ai vu alors les pieds de mon cheval grandir. Puis, au bout de 2 ans, la corne s'est dégradée au niveau des clous, et le cheval a commencé à se déferrer! Comme j'avais parallèlement découvert la liste A cheval sans fer sur Yahoo, je me suis lancée dans le pied nu. C'était il y a 1 an 1/2.

L'été dernier, après 9 mois un peu difficiles, je suis revenue à une ferrure (une seule) pour les randonnées. Les pieds étaient magnifiques, avant et après. Depuis, la muraille s'est épaissie et a durci. Du coup, je la laisse dépasser la sole, ainsi que les barres. Et mon cheval n'est plus sensible du tout. Un vrai bonheur!

N.B. Comme je le dis dans la discussion sur les barres, ses pieds ressemblent tout à fait à ça:
http://www.chevalenpage.info/cep_image_recto.php?numero=442

pour Gaby c'est a la suite d'une ferrure ou le maréchal de l'époque l'a piqué (en le férrant)et ne m'a rien dit
le maréchal me l'a laissé sur trois pieds ;prétextant que c'était surement les tendons ou un muscle froissé !!!!!
lorsque mon ami maréchal (qui s'occupait des autres )est passé je lui ai demandé de regarder et il a trouvé de suite un abcès gros comme mon pouce au bord de la muraille
puis je suis tombé sur un article sur les pieds nus en me documentant sur les selles sans arçons
a la suite j'ai décidé de demander conseil a l'ami MF qui m'avait aidé et lui m'a dit OK
cela va faire bientot 3 mois et ça n'est pas parfais mais il a l'air bien dans ses chaussettes
du coup je m'occupe de ses pieds entre deux

kestion: comment avez prise cette decision??? c'est un peu delicat nan??? regarder vous au niveau de la qualité du terrain???? kelk'un peu t'il me raconter sur un cheval defferé mais ayant la corne fragile comment ca ce passe t'il???
(ce sujet m'interresse!!!^^)

La corne fragile, il y avait Prosère... Et il a de beaux pieds costanuds maintenant. Alors, on attends peut-être les détails de Marie, ou de Lionel qui a vu les pieds hier.

???
car moi j'ai le souvenir d'avoir laisser ma pepette pied nu mais voila ca na pas été super!! alors je ne reste pas bornée et je souhaiterais avoir de simple temoignage pour qu'un jour j'essaie pouquoi pas???

laisser ta pepete pied nu est une chose, redinamyser les fonctions naturelles du pied en est une autre...
c'est la seule base du parage naturel....
permettre à chaque élement du pied d'assurer son rôle, et ainsi, le pied saura s'adapter, et se developper....

c'est ce qui se passe sur Prosper dont Céline a parlé...
on a guidé notre choix de parage vers un élargissement des talons, sans rentrer trop vivement dans " la viande ".
Et presque 2 mois aprés, le pied se develloppe tranquillement, et bien que sa paroi soit assez fine ( trop humide !!! )elle est trés résistante. Et le pied travaille énomement, y'a juste à regarder la sole pour le comprendre. MAintenant comme le dadou change de région, il va devoir s'adapter à son nouveau terrain de jeu; et c'est pour ca qu'au dernier parage, on a choisi de laisser le pied un peu haut, de ne pas toucher les talons, et de travailler que sur le roll.... mais c'est dur d'expliquer des généralité devant un cas particulier.... chaque adaptation est personnelle au cheval... faut juste essayer de décoder.

Tu parles d'élargissement des talons, peux-tu préciser comment tu pares pour obtenir ce résultat ?
Moi, mes chevaux sont pieds nus depuis un an et demi, (je les pare moi-même après un stage avec Anouk, avec quelques notions, peu de technique, du bon sens et sûrement des à-peu-près !). Tout va bien pour eux, sabots sains et solides, bonne locomotion, l'un n'a jamais été sensible, l'autre l'est davantage, mais je n'ai pas vu d'évolution spectaculaire de leurs pieds. Je n'arrive pas à leur donner de la concavité, les talons des antérieurs sont moyennement élargis.
Mais je m'interroge aussi : si ça va comme ça, faut-il chercher à améliorer, et d'ailleurs, est-ce possible ?

en fait, c'est ce que je défends que tu souléves là... si le cheval va vraiment bien, pourquoi chercher à modifier....
bon tu dis que l'un est un peu sensible.... il faudrait essayer de comprendre pourquoi, et peut être adapter le travail à chaque cheval, enfin le travail de parage....
ensuite, il est toujours possible de forcer un peu, mais pour inscrire ca dans le temps, essayer de voir si c'est bien ou pas, en tenant compte de tout les paramétres genre sol sec, humide, pluie, maladie, alimentation.... qui peut combiner tout ca, et à quoi ca servirait ???? on se voudrait naturel, autant essayer de le rester.

Bon, merci, ça me rassure !...

quand j'ai commencé a cheté ma jument je me suis dit que je serai toujours obligé de la féré des 4 pieds car je l'avait vu sans fer et c'etait plus des palme que des sabots

je suis tombé par hazard sur le site d'anouck.
et donc j'ai decidé de me renseigné de plus qu'on ma dit que ct possible avec n'importe quel chevaux.

maintenant j'attend quel soit reelement a moi pour y reflechir plus serieusement

De mon côté c'est mon père qui m'a initié au monde du cheval.

Il a commencé à travailler avec à 14 ans, fait son service à Compiègne
avec un écuyer de cadre, est devenu instructeur, a continué en se
tournant davantage vers le spectacle etc...

Bref j'ai appris façon ancienne école, ce que d'ailleurs je trouve très bien.



Mais maintenant que j'ai grandi, je remets en question certaines choses
car avec toutes ses qualités le papa a une approche empreinte de son
temps et un brin "militaire". Je lis plein de trucs, je me documente
quoi, j'apprends beaucoup de choses et découvrent de nouvelles pistes
(du coup certaines discussions avec le papa sont parfois houleuses !).



Parmi ces nouvelles pistes, le cheval "pieds-nuds". J'ai parcouru qq
articles dans divers magazines qui m'avaient mis la puce à l'oreille,
sans que je creuse le sujet. Effectivement, il ne me paraissait pas
tellement logique de mettre des bouts de ferrailles aux pieds des
chevaux, qui par ailleurs se débrouillent généralement très bien sans
notre intervention pour vivre. Dans le même temps, mes hongres et mes
jujus n'ont jamais été ferrés, et il n'y a jamais eu de problème.
L'étalon lui est arrivé ferré, mais le maréchal vient mercredi lui
enlever tout ça.



Vu que je n'y connais pour ainsi dire rien en "pieds-nus", c'était une heureuse coïncidence de rencontrer (virtuellement ) ardechyo, et l'occasion où jamais de rejoindre un forum comme celui pour ne pas faire n'importe quoi, bref pour apprendre...

depuis que j'ai Picasso, cela a toujours été un sujet "épineux" pour nous 2 car il a été traumatisé par un MF quand il était en club. Il est arrivé là semi sauvage, il a été castré et ...ferré par une grosse brute. Comme PIcasso navait pas confiance, il ne se laissait pas faire et reprenait toujours ses postérieurs. le gros c... l'a alors entravé afin qu'il s'étouffe si il bougeait. Autant dire que mon pauvre Loulou est tombé, il était paniqué (bien évidemment) c'est ce que l'on m'a raconté. A cette époque il n'était pas à moi sinon le MF : je lui aurais entravé les coucougnettes autour des oreilles et que si il en bougeait une, le noeud coulant aurait serré non mais

bref, j'ai changé 2 fois de maréchal mais toujours stressée quand je devais ferrer et puis "cheval au naturel" et puis le refus de Picasso (lui qui est si gentil) et puis du fer (rigide) sur de la corne ("souple") ...j'ai alors suivi mon intuition (non sans angoisse de faire une c...... car les autres se chargent bien de vous culpabiliser).
J'en suis ravie et le MF qui depuis nous a suivi et s'est mis au va nus pieds m'a dit qu'il ne faudrait plus jamais le referrer , il l'appelle "loulou le mustang"

Pour moi il n'y a pas eu de problèmes majeur car quand j'ai acheté les juments elles étaient pieds nus et la personne à qui je les ai acheté, les deferrées régulièrement. Anémie et futile non pas trop de problème à marcher sur tous terrains il est un peu plus difficile à first de le faire. Mais petit à petit elle s'y fait, c'est comme tout le monde elle doit être un peu plus sensible que les autre, c'est une jument qui a de la volonté et un gros coeur, mais un peu gnangnan tout de même.( la pôvre)

mapikan a écrit:

A cette époque il n'était pas à moi sinon le MF : je lui aurais entravé les coucougnettes autour des oreilles et que si il en bougeait une, le noeud coulant aurait serré non mais

bref, j'ai changé 2 fois de maréchal

Euh... et on peut te demander ce que tu as fait à tes 2 anciens maréchaux...

Céline du buis a écrit:

mapikan a écrit:

A cette époque il n'était pas à moi sinon le MF : je lui aurais entravé les coucougnettes autour des oreilles et que si il en bougeait une, le noeud coulant aurait serré non mais

bref, j'ai changé 2 fois de maréchal

Euh... et on peut te demander ce que tu as fait à tes 2 anciens maréchaux...

non je ne peux pas le dire:twisted:

Ben moi, je me suis posé beaucoup de questions comme toujours ! Depuis que j'ai mon cheval, voulant bien faire les choses avec lui, j'ai énormément lu sur le comportement du cheval, sa nature, ses besoins et je suis bien sûr tombée sur un article sur les Patrice Martin et ses chevaux pieds nus. J'ai voulu tenté et j'en ai parlé au propriétaire de la pension qui m'a bine sûr découragée...Bref, ensuite plus de 6 mois à me damander si j'allais déferrer ou pas, un jour oui, un jour non, etc ! Puis mon cheval est devenu inférrable par manque de corne. Là, j'ai profité de ctte occasion pour me lancer. ET JE NE LE REGRETTE PAS!!!
A celui ou celle qui craint de déferrer car la corne de son cheval est friable: eh bin le mien sa corne était super friable au moment du déferrage, elle partait en morceaux et était tellment molle qu'aucun clou ne tenait. Sans fers, sa corne est devenue tout simplement PARFAITE ! hyper dure, brillante, vraiment saine quoi ! A méditer !

LA corne , ça repousse.
J'ai déferré ma première ponette, qui n'était ferrée qu'aux antérieurs, quand je l'ai passée au pré avec les autres doubles du club.
Un an après j'ai acheté une jument que j'ai déferrée pour les radios de la visite véto d'achat. Je ne l'ai pas faite referrée. Elle est allée retrouver les autres au pré. Ses sabots étaient horribles : plein de trous à cause des clous, très étroits, sur hauts-talons. La transition a été très dure et très longue. Elle a fait pas mal d'abcès, des éclats de paroi, des douleurs dans le corps car son corps a mis du temps à s'adapter à un parage aux talons courts. Les visites de l'ostéo lui ont fait beaucoup de bien. Maintenant, après 2 ans et demi, ses pieds se sont ouverts, ils ne se précipitent plus à repousser en talon, ils sont équilibrés, il n'y a plus de pourriture de fourchette. Ses pieds sont sains et elle est à l'aise sur tous les types de terrains, macadam compris.

Pourquoi je me suis intéressée aux pieds nus ? Parce que j'ai toujours trouvé bizarre cette nécessité de ferrer. Les explications ne m'ont jamais convaincue. Alors quand j'ai lu des articles sur les techniques de parage, j'ai trouvé que c'était enfin une façon d'intervenir sur les chevaux qui me paraissaient cohérente car prenant en considération la structure interne du pied et sa physiologie en rapport avec l'ensemble de la physiologie de tout le corps. Le pied est un organe vivant, adaptable, souple, un amortisseur, qui par son mouvement de pompe contribue à une bonne circulation sanguine. Ce n'est pas une 'boite noire' dans lequel on peut impunément planter des clous, en l'immobilisant et le comprimant par l'usage de fer rigide.

merci de nous faire partager ton expérience...

tu as l'air plutôt "pointue" sur le sujet... as tu suivi une formation, fais tu intervenir un pédicure équin / pareur régulièrement ?

Et bien, je n'ai pas suivie de formation sauf ce que j'ai appris avec mes deux bestioles, en 3 années d'observation, et à l'aide du pareur en qui j'ai mis ma confiance dès le départ.
En effet, c'est une aventure que de se lancer dans le parage de ce type, car on est très seul face au monde très obtus des centres équestres.
J'ai la chance d'avoir fait des études de bio et une thèse en microbiologie, ce qui m'ont permis de comprendre ce qu'est la physiologie d'un pied vivant et d'un corps vivant et de m'intéresser au fonctionnement de tout ça. J'ai lu le livre en français de Madame Strasser. Et aussi les sites sur le net sont très instructifs.
Il est clair qu'une grande partie de ce qu'on fait subir aux chevaux ne se justifie généralement que par des raisonnements du type : on fait comme ça depuis 'toujours', etc etc. Cependant la ferrure n'existe que depuis quelques siècles seulement. Et appeler ça un mal nécessaire, désolée mais je n'ai jamais acceptée ce genre de conclusion. Alors, quand j'ai su que l'on pouvait enfin procéder autrement, et bien je me suis réjouie. A l'heure actuelle, j'ai envie de suivre une formation, et je vais le faire. Car c'est passionnant. Et cela a induit une évolution de ma relation avec mes deux juments qui est autrement plus agréable que ce que j'ai pu vivre autrefois.
Parfois je me dis qu'il fort dommage que les chevaux ne puissent dire, par des cris, des sons, leur souffrance. Seuls leurs yeux parlent. Et on ne regarde jamais assez leurs regards...